La société suédoise Northvolt, spécialisée dans la production de batteries, a annoncé une réduction significative de ses effectifs, se traduisant par la suppression de 1600 emplois en Suède, soit environ 25 % de son personnel global. Ce revirement est attribué à une demande moins forte que prévu pour les véhicules électriques, ce qui impacte directement la fabrication de batteries. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a exprimé son souhait de voir les entreprises technologiques prospérer, mais a aussi précisé que le gouvernement ne participera pas financièrement à Northvolt.
L’entreprise, qui avait auparavant pris des mesures pour suspendre certaines productions, y compris les matériaux actifs de cathode dans son usine de Northvolt Ett, doit désormais concentrer ses efforts sur l’accélération de la production de cellules de batteries. Avec la concurrence croissante, notamment de la Chine, qui détient une part de 85 % de la production mondiale de cellules, Northvolt doit s’adapter pour rester compétitif. Malgré ces licenciements, Northvolt maintient ses projets de construction de nouvelles installations, notamment une usine au Québec.
Les répercussions économiques et politiques des licenciements chez Northvolt
La décision de Northvolt a suscité des préoccupations au sein du gouvernement et parmi les responsables politiques. Le député péquiste, Pascal Paradis, a appelé à une plus grande transparence concernant les investissements publics dans le projet. En effet, le gouvernement du Québec a déjà engagé près de 700 millions de dollars dans le développement de l’usine de Northvolt, ce qui soulève des questions sur la viabilité du projet face aux récents ajustements stratégiques de l’entreprise.
L’annonce des licenciements a également entraîné des discussions à l’Assemblée nationale sur les conséquences économiques pour le Québec. Les autorités, tout en assurant que le projet québécois n’était pas directement affecté par cette annonce, reconnaissent la nécessité d’une surveillance accrue des investissements publics. Des membres de l’opposition ont exprimé des inquiétudes quant aux risques financiers encourus par les Québécois et à la manière dont ces fonds sont utilisés. Les réactions politiques indiquent un désir d’évaluation rigoureuse des mesures de soutien aux entreprises en difficulté dans le secteur des batteri