Dans un contexte d’escalade des tensions au Proche-Orient, Benyamin Netanyahou ne montre aucun signe d’apaisement. Mardi, il a averti les Libanais qu’ils pourraient faire face à des « destructions » similaires à celles observées à Gaza s’ils ne se débarrassaient pas du Hezbollah.
À l’occasion de l’anniversaire de l’attaque du Hamas sur Israël, survenue le 7 octobre 2023, le Premier ministre a réitéré son engagement à poursuivre la lutte contre le Hezbollah et le Hamas, tous deux soutenus par l’Iran.
Netanyahou a lancé un appel aux Libanais, leur demandant de « libérer leur pays du Hezbollah », tout en menaçant de nouvelles « souffrances » pour le Liban, qui pourrait connaître des destructions telles que celles infligées par l’armée israélienne à Gaza, où le conflit a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué le 27 septembre lors d’une frappe israélienne, et Netanyahou a fait allusion à d’autres dirigeants du mouvement, sans fournir de détails supplémentaires.
De son côté, la France a exprimé ses inquiétudes face à ces menaces. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a souligné que si de telles provocations se concrétisaient, elles plongeraient le Liban, un pays ami, dans le chaos, tout en augmentant les risques pour la sécurité israélienne.
L’armée israélienne, qui mène des opérations terrestres dans le sud du Liban depuis le 30 septembre, a annoncé le déploiement d’une quatrième division pour des opérations ciblées contre le Hezbollah. Parallèlement, des frappes aériennes continuent d’être menées dans le sud et l’est du Liban, ainsi qu’autour de Beyrouth.
Malgré les pertes subies, le Hezbollah et le Hamas continuent leurs attaques, avec des roquettes tirées sur Israël. Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré que leurs capacités demeurent intactes malgré les affirmations contraires de leurs ennemis.
Depuis octobre 2023, le conflit a causé plus de 2.000 décès au Liban, dont plus de 1.110 depuis le début des bombardements israéliens intensifiés. Plus d’un million de personnes ont été déplacées en raison des hostilités.